Bey,
Tu m'as emmené plusieurs fois à la découverte de ton pays ... de ton univers ... ce désert dans lequel tu as toujours vécu, et que tu prends toujours autant de plaisir à faire découvrir.
Dans ces voyages, tu es d'abord un « passeur » entre nos deux cultures. Tu sais, mieux que d'autres, être à l'écoute de nos attentes ... de nos "exigences" d'occidentaux :
Ah !... le rituel de la première halte à l'ombre d'un acacia, où, après avoir ratissé les aiguilles et les crottes de chameaux tu finis d'aplanir le sable, pour y dérouler tes cartes et photos aériennes, et nous présenter l'itinéraire !!!
Il faut te voir gravir une dune, ou te faufiler entre des rochers à la recherche d'un point de vue … et partir d'un grand éclat de rire … « et c'est pas encore fini !!! »
Aujourd'hui ton désert est devenu inaccessible à nous autres marcheurs occidentaux ... des enjeux géostratégiques se règlent au dessus de vos/nos têtes
Les premiers a en souffrir sont tes compatriotes - en particuliers ceux qui travaillent avec toi - et tes collègues des agences de Tamanrasset, de Djanet et d'ailleurs.
C'est à eux que vont nos pensées ... en espérant que cette nouvelle « crise » ne détruise pas tous les efforts faits par toi et tes pairs pour développer l'activité touristique dans le sud algérien, et en faire vivre nomades et sédentaires …
André Korn
01.06.2013